Ateliers réalisés par les scolaires et les structures sociales du Quartier Gare, de la ville de Strasbourg et au-delà.
Ateliers conçus par Stimultania.
Avec l'École des Romains - Koenigshoffen, l'École des XV, l'École Saint-Jean, le Lycée Kléber, le Lycée Notre Dame, l'École Européenne, et le CROUS Strasbourg.
Ainsi que Entraide Le Relais - Ateliers Passerelle, l'Institut Médico-Éducatif Eurométropole ARSEA - site de la Ganzau, le Lieu d'Accueil Parents-Enfants Maison de l'Enfance, l'Association des Amis du MAMCS, l'Association ART-27.
Dans le cadre de l'exposition Marcher dans l'image, consacrée au photographe hongrois André Kertész, présentée du 04.07 au 01.11.2020.
Commissariat : Cédric de Veigy.
L’exposition Marcher dans l’image nous dévoile le travail d’André Kertész : ce photographe hongrois nous emmène avec lui dans ses déambulations du Paris des années 30… bol d’air assuré !
André Kertész (1894, Budapest – 1985, Paris), dont le prénom d’origine est Andor, a grandi en Hongrie. Il vient d’un milieu paysan: quoi de plus logique pour quelqu’un dont le nom de famille signifie « jardinier » , ou « horticulteur », en hongrois !
Après avoir vécu à Budapest, il part en 1925 vers de nouveaux horizons, dans la capitale française. Photographe extrêmement méticuleux, jusque là adepte de la chambre photographique sur pied, il fait l’acquisition en 1933 d’un appareil photo Leica III, bien plus léger et pratique pour l’époque : il peut alors déambuler beaucoup plus librement dans les rues de la ville, et ainsi nous emmener avec lui derrière son objectif.
Dans l’exposition, l’agencement original des images à l’intérieur-même des cadres nous fait alors suivre tous les mouvements du photographe : lorsqu’il se baisse, fait un pas de côté, ou attend quelques instants que son sujet progresse dans le viseur… André Kertész nous fait littéralement « marcher dans l’image ».
atelier “PUZZLE”
Les enfants étaient amenés à reconstituer une image de l’exposition (une photographie ou une pellicule), grâce au procédé ludique du puzzle.
Cet atelier se basait sur le principe-même de l’exposition : présentant un travail de recherche qui a permis de dater des centaines de pellicules mélangées et stockées dans les réserves de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, le commissaire a effectivement réussi à recomposer des pellicules entières en repérant des traits de coupe de ciseaux similaires, une écriture scindée en deux, etc.
atelier “SUCCESSION RETROUVÉE”
André Kertész laisse la vie se dérouler naturellement devant son appareil photo quand il capture des images, et ne force jamais une narration fictive. Pourtant, la vie suit bien son cours, et le principe de séquences de photo prises à quelques minutes d’intervalle, en plus des postures perceptibles prises par le photographe, permet au visiteur de se projeter dans la scène, dans ces instants de vie. À l’image d’une sorte de roman photo, à nous de leur donner un sens…
Les enfants avaient à leur disposition quelques reproductions extraites des différentes séquences de l’exposition (« Au-dessus des regards », « Accrocher le regard », « Suivre du regard », « Fouler du regard », « Déambuler », etc), qu’ils pouvaient réordonner selon leur inspiration, puis qu’ils les reliaient selon un fil narratif logique. Une thématique était donnée pour impulser le récit.
ATELIER « PAR VOTRE REGARD »
Les prises de vue présentées tout au long de l’exposition capturent des moments de vie dans l’espace public. André Kertész, d’un naturel timide, commence à photographier la rue depuis les fenêtres de son appartement, « Au-dessus des regards ». Il s’approche alors progressivement de ses sujets, à la façon d’un travelling avant au cinéma. Dans la partie « Insérer le regard », il descend, encore discrètement, au même niveau des scènes photographiées. Il prend ensuite le pouls de la vie urbaine dans la partie « Suivre du regard », puis entre enfin en contact direct avec ses modèles dans « Accrocher du regard ». La relation est établie, et ce sont des portraits plus intimistes qui composent la partie « Pénétrer du regard ». Enfin, comme dans un travelling arrière, la partie « Fouler du regard » opère une prise de recul, et travaille la perspective du paysage qu’il lui est donné à photographier.
À l’image du photographe, les participants s’aventureraient dans l’espace public, munis d’appareils photo numériques, pour mettre en application la méthode photographique présentée dans l’exposition. Une restitution des prises de vue était envoyée aux participants a posteriori de l’atelier.
ATELIER “VU PAR…”
Parallèlement à sa production artistique, André Kertész a également un travail de photographe journaliste pour différents magazines. Personnage extrêmement rigoureux, il allait jusqu’à superviser la mise en page d’un article dans sa totalité, en plus du recadrage de ses propres photographies, car il avait rapidement saisi toutes les subtilités et significations que pouvait créer l’un ou l’autre choix de mise en page.
À partir des photographies mises à disposition, les participants coupaient, rassemblaient, recadreraient les images pour leur donner le sens voulu, et imaginaient un titre d’article et un bref contenu pour celui-ci.