ENTRÉE LIBRE
MERCREDI – DIMANCHE
14H – 18H30
Exposition soutenue par la DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg.
Deux regards vifs, une surprenante collaboration et l’histoire d’un pays réunissent deux photographes autour de l’exposition Photographs from the War in Afghanistan. Simon Norfolk et John Burke. Le premier investit le thème du « champ de bataille » sur les territoires en conflit et s’associe au second, considéré alors comme le précurseur du photojournalisme à la fin du XIXe siècle. Les guerres d’Afghanistan, l’impérialisme anglais, la douceur des images, le respect porté sur un pays ravagé, sont autant de thèmes communs à l’œuvre de ces deux photographes façonnés par l’Afghanistan. Et pourtant, plus d’un siècle les sépare.
Fasciné par la force de l’œuvre de John Burke, Simon Norfolk part sur ses traces en Afghanistan. Il évolue dans son sillage, comme une ombre silencieuse qui suit son parcours. Il s’approprie son regard et ses lieux, ses points de vue photographiques et ses images. Le regard porté sur ce nouveau contexte de guerre est le même. Seul le point de vue diverge. Le photographe vit avec les gens. Il parcourt Kaboul, ses rues et ses quartiers, s’imprègne de la vie quotidienne, explore la ville au rythme des événements. Et, tel un journaliste à l’affût des réalités, il s’expose aux dangers.
Avec l’exposition Photographs front the War in Afghanistan, il fabrique un reportage en prise avec l’homme et fige l’émergence d’une nouvelle ville fracturée, fragmentée tout en éveillant les consciences sur la fragilité, la force et l’ambiguïté des images.
Barbara Hyvert, extraits
Simon Norfolk est un photographe paysagiste dont le travail de ces dix dernières années a été centré autour de la question du « champ de bataille » sous toutes ses formes. Dans cette optique, il a mené ses projets photographiques au sein des pires zones de conflits et de réfugiés, mais aussi en photographiant des super-ordinateurs destinés à dessiner les systèmes militaires ou bien à tester les lancements de missiles nucléaires.
Son travail est internationalement reconnu aujourd’hui : il a gagné le Prix Dialogue aux Rencontres d’Arles en 2005 ; le Infinity Prize du Centre international de la photographie (NYC) en 2004 ; le Foreign Press Club of America Award en 2003 ; et a été le lauréat du European Publishing Award en 2002. Il a produit trois monographies, dont « Afghanistan – Chronotopia (2002) ; For Most Of It I Have No Words (1998) sur les paysages de génocide, « Bleed » (2005) sur la guerre en Bosnie et enfin Burke + Norfolk (2011), photographies de la guerre en Afghanistan. Ses œuvres font partie de collections telles que celle du Museum of Fine Art Houston, de la Deutsche Bourse Art Collection de Francfort et également du British Council. En 2012, la série « Photographs from the war in Afghanistan » a été montrée pour la première fois en France à l’occasion du festival Photomnales de Beauvais. Simon Norfolk a été décrit par un critique comme « le photographe documentaire majeur d’aujourd’hui. Passionné, intelligent et politique ; il n’y a pas d’autre photographe qui a sa vision et sa clarté. »