Photographies réalisées par Nazar, Dimitry, Dawa, Achille, Mohamed, Dorcas et Ramael
Intention artistique pensée et menée par Romain Bagnard, photographe
Temps de création mené à Givors sur deux semaines en juin 2024.
Porté par Stimultania
Soutenu par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
En juin 2024, Stimultania invite le photographe lyonnais Romain Bagnard à Givors pour mener une création artiste/publics avec des volontaires du CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile). L’artiste part arpenter la ville avec chacun d’entre eux et les amène tour à tour à prêter attention à ce territoire particulier, fait d’aspérités qu’est Givors.
Les évènements politiques des derniers jours ont apporté un nouvel éclairage sur ce projet de résidence. Un espace commun s’ouvre tout à coup : l’attente de résultats électoraux aussi indécis que cruciaux vient s’entremêler à celle d’un long processus de demande d’asile. Dans un monde toujours plus incertain, insaisissable, indéchiffrable, étranger, étrange même, ce travail propose une exploration commune, par la marche, du nouveau lieu de résidence des habitants du CADA de Givors, en se raccrochant à des éléments visuels simples et tangibles basés sur la couleur, la forme et l’architecture de la ville. Dans cette série, tous les regards (ceux des habitants du CADA comme celui du photographe) fusionnent indistinctement pour rendre compte de cette inquiétante attente.
Photographe autodidacte né en 1979, Romain Bagnard vit et travaille principalement à Lyon et dans sa région. Il se consacre entièrement à ses projets photographiques personnels à partir de 2020. Depuis cette date, ses travaux ont été exposés ou projetés dans différents festivals : Athens photo festival, les Photographiques du Mans, Tbilissi Photo Festival, les Rencontres de la Photographie d’Arles ou encore Circulation(s). Il est lauréat du Prix Maison Blanche en 2021. Il anime également des workshops sur des thématiques urbaines depuis 2022. Le point de départ de ses projets est souvent ancré dans une réalité sociologique marquée dont il se détache au fil de son travail en se positionnant sur une ligne de crête entre photographie documentaire et plasticienne. Il construit ainsi un langage visuel affirmé qui propose une alternative sensible et personnelle à la réalité.