Temps de création mené à Givors sur une semaine en février 2025.
Œuvre collective portée par Stimultania
Soutenue par le ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes).
Une nouvelle fois invité par Stimultania, Mathias Zwick a mené un nouveau projet de co-création. Cette fois-ci, avec les femmes de la salle de musculation des Vernes, à Givors.
Dans cet espace réservé, elles viennent soigner leurs douleurs, retrouver leur souffle, renforcer leur corps. Mais au-delà de l’effort, il y a la joie, l’entraide et la solidarité. Ici, le sport passe en premier, mais après, on parle. Et on règle les problèmes des gens.
Yamina s’est battue pour que cette salle existe, obtenant des créneaux réservés aux femmes après l’incendie qui avait détruit l’ancien espace d’entraînement. Aïcha s’est tournée vers le sport pour se sentir mieux dans son corps et retrouver un équilibre. Shéhérazade, qui souffrait des genoux, n’a plus de douleurs aujourd’hui. Selma, qui veille sur les lieux, aime cet espace où les âges se croisent et où, entre elles, tout devient possible. Rachida, elle, vient ici pour sortir, pour retrouver un souffle.
Ce projet photographique explore ce que l’on porte et ce que l’on dépose. Car ces femmes ne soulèvent pas seulement des poids, elles portent aussi des charges invisibles : le quotidien, les responsabilités, les contraintes qui pèsent sur leur temps et leur espace. Dans cette salle, elles trouvent un équilibre. Elles transpirent, elles rient, elles dansent, elles avancent.
– Mathias Zwick, artiste photographe intervenant.

Yamina © Mathias Zwick
Né en 1990, Mathias Zwick vit et travaille entre Strasbourg, Paris et l’Allemagne. Après un master de droit, il commence une carrière de juriste mais il se tourne finalement vers la photographie qu’il côtoie grâce à sa pratique du skate. Omniprésentes dans ce sport sous la forme de parts (photographies ou clip vidéo réalisés pour conserver une trace des figures effectuées par les skateurs), la photographie et la vidéo rythment l’adolescence du photographe et lui donnent ainsi son premier sujet : la pratique du skate en Iran suite aux accords de Vienne, en 2015. En 2017, il rencontre les jeunes kosovars de Mitrovica, ville emblématique du conflit serbo-albanais. Autour d’une école de rock créée en 2008, le photographe raconte la lente réconciliation des individus à travers la musique et ses influences. Membre de la coopérative international Inland Stories et de l’agence Hans Lucas, Mathias Zwick travaille parfois autour de l’actualité française comme lors du mouvement des Gilets jaunes en 2019. En mars 2020, pendant le confinement, il raconte le quotidien des travailleurs du monde de la fête et de la nuit. Il est régulièrement publié dans la presse française et internationale (Le Parisien, Libération ou encore The Independent ou Vice).