Stayin’ Alive #2

Au printemps 2024, Stimultania invite Julie Glassberg à poursuivre son travail initié dans “Stayin’ alive”.

À une époque où l’espérance de vie s’allonge, la vieillesse est souvent envisagée comme un fardeau. Les seniors ont été sous les feux des projecteurs pendant la pandémie de Covid et Julie Glassberg s’intéresse à la question de l’âge et sa perception dans la société.
Au cours des neuf années qu’elle passe aux États-Unis et en Asie, elle rencontre des seniors extravagants, dynamiques et très intégrés au reste de la société. De retour en France, lauréate de la grande commande de la BnF – Radioscopie de la France, elle entame un projet sur les personnes âgées en pleine épidémie de covid. Elle voyage en région parisienne, près de Lille et Avignon et découvre les thés dansants, des lieux de sociabilisation privilégiés pour cette tranche d’âge, qui participent activement au maillage territorial. Julie Glassberg y rencontre des hommes et des femmes qui les fréquentent parfois plusieurs fois par semaine. Elle identifie les habitués, enregistre leurs pas de danse sur la piste, témoigne de leurs tenues, de leur façon de vivre avec leur corps ; elle accompagne même certaines personnes dans leurs lieux de vie. Elle produit 150 images et un grand nombre d’enregistrements sonores et de vidéos. Cette matière pluridisciplinaire, foisonnante, est le départ d’un travail exposé à Stimultania au sein de l’exposition collective “Sous les Sunlights” entre mai et septembre 2024 en partenariat avec la BnF.

Aujourd’hui, Stimultania souhaite accompagner le prolongement de cette joyeuse enquête sociologique sur le territoire du Grand Est. L’artiste suivra, sur une temporalité qui se veut longue et confortable des personnages “atypiques”, danseurs émérites, sportifs de haut niveau, cette fois-ci le champ des possibles s’élargit ! Tout au long du projet de résidence qui court entre 2024 et 2025, Stimultania accompagnera l’artiste dans la maturation de son travail et la formalisation de ses recherches.

Née en France en 1984, Julie Glassberg vit à Paris. Diplômée en arts graphiques en 2008, elle part étudier le photojournalisme et la photographie documentaire à l’International Center of Photography, à New York. Après sept ans dans cette ville, où elle collabore avec The New York Times, elle s’installe un an à Tokyo. Elle s’intéresse à la diversité des cultures, aux milieux underground et aux marginaux de la société. Son travail est publié dans la presse internationale et a été récompensé à plusieurs reprises.