melita, מלט −mlṭ, refuge

anne immelé

  • Exposition

04.10.2024 - 11.01.2025

  • Strasbourg

VERNISSAGE

4 OCTOBRE À 18H

ENTRÉE LIBRE

MERCREDI – SAMEDI

14H – 18H30

communiqué de presse

ITINÉRANCE

LAB27, TREVISE

9 février – 29 mars 2024

SPAZJU KREATTIV, MALTE

1 mars – 7 avril 2024 (Dans le cadre de MaltaBiennale.art 2024, 13 mars – 31 mai 2024)

EGLISE ART PALERMO, PALERME

22 juin – 20 juillet 2024

STIMULTANIA, STRASBOURG

4 octobre – 11 janvier 2025

JAOU PHOTO, TUNIS

10-26 octobre 2024

ÉVÈNEMENTS AUTOUR DE L’EXPOSITION

Des frontières & des mots

Visite commentée & culinaire

Visite commentée & musicale

REVUES DE PRESSE

Magazine POLY n°272

NOVO n°74

DNA – octobre 2024

Une exposition portée par Stimultania pôle de photographie à Strasbourg.

En partenariat avec le Lab27 à Trévise, Spazju Kreattiv à Malte, MaltaBiennale.2024, l’ambassade de France à Malte, l’Institut français de Palerme, Église à Palerme, la fondation Palazzo Butera à Palerme, l’Institut français de Tunis, le festival Jaou Photo à Tunis.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du programme « Suite », à l’initiative du Centre national des arts plastiques, avec le soutien de l’ADAGP, de la Copie privée et de l’Académie des Beaux-Arts.

L’exposition est soutenue par l’Institut français dans le cadre de l’appel à projet IF Export 2024.

Le projet bénéficie également du soutien à la photographie documentaire contemporaine du Cnap et d’une bourse d’aide à la diffusion de la Région Grand Est.

En partenariat avec le festival Strasbourg-Méditerranée.

Stimultania présente une exposition itinérante qui combine différentes séquences photographiques autour des notions de refuge et d’habitation.

Il y a des projets qui abandonnent et qui se recroquevillent, séchés. Des projets qui peinent dans la poussière des bords de route ; ils sont nombreux, 72 (ou peut-être plus).

Il y en a d’autres, parfois – rarement – qui nous portent. Qui nous dépassent. On ne peut pas les freiner même s’ils nous essoufflent. Nul besoin de se demander si on y croit : la question ne nous vient même pas à l’esprit. Et les autres y croient aussi. Melita est l’un de ces projets. Un projet qui a emporté Anne Immelé, l’a poussée à prendre des billets pour Malte, Palerme, Trévise, Tunis, une fois, plusieurs. À Noël avec sa famille, puis seule. Avec Hadia, Chamseddine et Habtom.

Un projet qui l’a tirée dans des jours aveuglants, bloquée dans la nuit de son labo. À chaque instant, elle a cherché l’endroit juste. Quand est arrivé le temps des images, le temps de la production ou celui de la circulation. Pour chaque chose elle était là, sans réserve. Car, dans ces projets, on n’épargne pas. Il y aura eu six expositions, une église, un bastion. Et cet été Stéphane Lagoutte s’est arrêté, surpris par un tirage collé sur un mur de Palerme…

Anne Immelé – et son projet – nous donnent à voir des pierres qui parlent une langue inconnue mais qui nous réconfortent. Leur immobilité tranquille témoigne des comptoirs et des navires, du mouvement et de la liberté. Elles sont les refuges et les louanges des marins audacieux. Léon l’Africain était de Grenade, de Fès et de Rome ? D’Orient et d’Occident ? Le voyageur (mais aussi diplomate, écrivain, géographe, commerçant) commence le roman d’Amin Maalouf par ces mots : De ma bouche, tu entendras l’arabe, le turc, le castillan, le berbère, l’hébreu, le latin et l’italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m’appartiennent. Mais je n’appartiens à aucune.

Céline Duval
72 (projets pour ne plus y penser) de Christophe Kihm et Elie During, Centre national Edition Art Image, 2004 / Léon l’Africain de Amin Maalouf, éditions Jean-Claude Lattès, 1986

Dans l’exposition Melita, מלט−mlṭ, Refuge, Anne Immelé envisage le destin de la Méditerranée en croisant les routes de conquête commerciale des Phéniciens avec celles des migrants d’aujourd’hui. Une exploration qui croise et alterne les traces du passé et les vicissitudes du présent, ouvrant des espaces de réflexion sur les notions de refuge et d’hospitalité. Enracinées dans la complexité géopolitique de la condition migratoire contemporaine, les photographies s’éloignent du reportage pour proposer une trajectoire poétique, faisant se connecter les géographies de trois pays : les grottes et vestiges des refuges phéniciens à Malte, les carrières de Favignana en Sicile, les plages de Tunisie où sont parfois enterrés les rêves des réfugiés.


Anne Immelé (née en 1972 à Mulhouse, France) est une photographe et commissaire d’exposition. Ses photographies examinent la myriade de dimensions de notre relation avec le territoire : géographique, humaine et sociale, mais aussi mémorielle et poétique. C’est par l’édition et l’affichage que ses images entrent en dialogue les unes avec les autres, créant un terrain de confrontation. Par ce moyen, Anne Immelé renouvelle un questionnement sur le vivre ensemble et le partage d’une expérience commune comme en témoigne le livre Jardin du Riesthal (Médiapop, 2022) consacré à un jardin ouvrier. Elle a participé à de nombreuses expositions. Parmi elles : Comme un souvenir, Fondation Fernet-Branca (2019), 50 ans de photographie française, Palais Royal (2020), Paysages Français, une aventure photographique à la Bibliothèque Nationale de France (2017-2018), L’Atlas des Nuages, Fondation François Schneider (2018), Jardins du Riesthal à la Galerie Madé parcours Elles x Paris Photo (2022). Docteur en art, Anne Immelé exerce une activité de commissariat d’exposition. Elle a développé une réflexion sur la mise en espace de la photographie et sur le médium de l’exposition en lui-même. Ses recherches curatoriales font suite à une thèse de Doctorat en Arts, soutenue à l’Université de Strasbourg et parue sous le titre Constellations photographiques chez Médiapop éditions. En 2013, elle fonde, avec Jean-Yves Guénier, la BPM-Biennale de la photographie de Mulhouse dont elle assure la direction artistique et le commissariat de certaines expositions. Elle enseigne également à la HEAR (Haute école des arts du Rhin).

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